Jean-Francois Evellin exerce depuis la fin du
XVIII
e
?siecle la profession de
marchand-epicier
au rez-de-chaussee du 14
[
Note 1
]
Basse-Grand-Rue (actuelle
rue de la Marne
) a
Nantes
.
Le
[
2
]
, son fils aine Francois Evellin (1803 - 1881), ≪?jouailler et bijoutier?≫, recoit l'autorisation municipale d'installer dans une piece de l'immeuble familial ≪?une forge?≫
[
3
]
. En 1833, il transforme la boutique paternelle en magasin d'
orfevrerie
et de produits religieux
[
3
]
,
[
4
]
. Francois est designe alternativement comme
bijoutier
, orfevre et
horloger
, jusqu’a son mariage, ou il prend le titre d'orfevre
[
4
]
. Ses travaux d'orfevrerie sont de type
neo-gothique
, pour lesquels il reintroduit l'usage de l'
email
, alors peu prise
[
M 1
]
.
A partir de 1832, Francois s'associe a son frere Dominique-Joseph (horloger et orfevre, 1808-1879
[
5
]
), sous le nom
Evellin freres
[
4
]
. En 1833, il agrandit l'affaire en profitant des etages pour installer un atelier de
broderie
. Les ateliers sont quelques rues plus loin, au
19, quai du Port-Maillard
, avec un passage vers le
11, rue de la Juiverie
[
E 1
]
.
Deux des fils de Francois reprennent le metier?: Emile-Dominique (1841-1895), apres s'etre forme a
Paris
, notamment chez
Placide Poussielgue-Rusand
[
6
]
, et Marie Louis (1844-1899
[
7
]
,
[
Note 2
]
). Les deux aines ne sont pas orfevres?:
Francois
(1835-1910) devient
philosophe
?;
Athanase
(1839-1910) est
zouave pontifical
puis homme d'affaires
[
8
]
.
Les fils orfevres travaillent avec leurs aieux, Emile effectuant notamment des travaux de restauration, dont une
croix de procession
du
XVI
e
?siecle signee
Germain Menfaix
[
M 2
]
. A cette epoque egalement, Louis Evellin, membre de la societe archeologique de Nantes et de Loire-Inferieure, exerce comme
chasublier
[
9
]
. De cette periode faste, il n'est pas facile de determiner le travail de chacun
[
M 3
]
,
[
M 4
]
.
En 1866, Francois rachete l'atelier de broderie Picou, un des deux ateliers de Nantes, ce qui agrandit l'affaire
[
4
]
. Apres sa mort et celle de son epouse, son fils Emile-Dominique lui succede en 1886 a la tete de l'entreprise, alors dans une situation precaire
[
10
]
. Au deces d'Emile-Dominique en 1895, sa veuve Marie-Therese s'occupe de l'affaire et la fait vivre en achetant des produits finis ou semi-finis, conseillee par
Francois
, tuteur des enfants depuis Paris
[
E 2
]
. L'affaire comprend alors, hors membres de la famille, douze brodeuses et quatre couturieres, ainsi que trois a quatre ouvriers pour l'orfevrerie
[
E 2
]
. Une fois Emile-Louis en age d'entrer en apprentissage, Marie-Therese l'envoie en formation a Paris
[
E 3
]
.
Le declenchement de la
Premiere Guerre mondiale
mobilise tous les hommes, qui partent au front, hormis Emile-Louis ? trop faible et affecte a Nantes ? et un ouvrier, trop vieux. La production est quasiment arretee pour ce qui est des bronzes et de l'orfevrerie, mais les brodeuses ne manquent pas de travail, avec les enseignes et drapeaux pour les troupes (dont des
insignes
pour les Americains a partir de 1917) et des
catafalques
[
E 4
]
. 1914, 1915 et 1916 sont cependant des annees deficitaires
[
E 5
]
.
Nantes et Rennes
modifier
En 1916, Marie-Therese souhaite prendre sa retraite. Pour cela, le
1
er
fevrier 1916, Emile-Louis et Auguste creent une societe en nom collectif et, le
, Marie-Therese leur cede l’affaire
Evellin Freres
[
E 6
]
.
A la fin de la guerre, les voisins des freres Evellin, les
freres Eugene et Jules Decre
, sont interesses par les immeubles occupes par la boutique et les ateliers de broderie afin de s'agrandir. Les freres Evellin sont proprietaires du 16 et locataires du 14
[
E 7
]
. Apres plusieurs offres aupres du proprietaire du 14, Decre achete les deux maisons de la rue de la Marne en 1921, tout en laissant aux deux freres jusqu'au 24 aout 1928 pour demenager
[
E 8
]
.
A l'occasion du centenaire de l'entreprise, et a la demande de
Monseigneur Le Fer de la Motte
,
eveque de Nantes
, le pape
Pie XI
accorde le 14 juin 1922 sa
benediction apostolique
a la Maison Evellin
[
E 8
]
. Cette annee-la, les deux freres achetent les immeubles qui abritent les ateliers de la
rue de la Juiverie
[
E 1
]
.
Afin de diversifier leurs ressources, les freres prennent une decision?: Auguste reste a Nantes et Emile-Louis part pour
Rennes
en septembre 1924
[
11
]
,
[
E 9
]
. En 1926, apres le passage de l'entreprise au statut d’
entreprise a responsabilite limitee
(ERL) avec les deux freres pour responsables, Marie-Therese procede au partage de ses biens pour aider ses enfants
[
E 10
]
.
Le climat post-guerre a fait oublier les divisions societales liees a la
loi de separation des Eglises et de l'Etat
. On voit alors une reprise des
processions
et des constructions d'eglises. Le travail ne manque pas, mais la majorite de l'orfevrerie et des bronzes vendus sont des pieces achetees sur catalogue a de gros fabricants?; les creations, rares et cheres, portent principalement sur des pieces uniques
[
E 11
]
. Des pieces sont exportees depuis l'atelier de Rennes pour les congregations d'
Eudistes
en
Colombie
, au
Venezuela
, au
Canada
ou en
Haiti
[
E 12
]
.
Des tensions apparaissent entre les deux freres?: la plus grande reussite de l'atelier rennais (plus d'affaires et moins de frais generaux), le couteux demenagement du magasin nantais ou le non-respect des clauses de gestion de l'entreprise les fachent
[
E 11
]
,
[
E 13
]
. Ces tensions ne sont resolues qu'en juillet 1934
[
E 13
]
, peu de temps avant la date limite fixee par le statut d'ERL pour la separation de l'atelier rennais et de l'atelier nantais en deux affaires distinctes
[
E 10
]
,
[
12
]
.
Apres le demenagement d'Emile-Louis Evellin vers Rennes en 1924, Auguste Evellin poursuit son activite a Nantes assiste de son epouse Marguerite. Il demenage le magasin et les ateliers de la rue de la Marne, vendu a
Decre
, vers un magasin et deux etages loues au
35, rue de Verdun
[
E 10
]
. En 1930, le magasin et l'atelier sont regroupes au 4, rue de Chateaudun (actuelle
rue du General-Leclerc
), dans un lieu qui necessite de couteux travaux
[
E 14
]
,
[
E 13
]
. L'activite est alors un peu reduite du fait d'une vive concurrence. Les effectifs comprennent, hors membres de la famille, deux vendeuses, quatre brodeuses, deux couturieres et deux bronziers-doreurs. Au depart des vendeuses, deux couturiers sont embauches pour fabriquer des
soutanes
, mais cette activite ne prospere pas et l'affaire commence a decliner. Auguste est alors oblige de licencier en 1937-1938 les soutaniers, trois brodeuses et une couturiere
[
E 14
]
.
Auguste, dont la sante se fait alors mauvaise, prepare sa succession avec son fils Augustin. Celui-ci etudie l'art, apprend le metier et effectue des voyages de commerce pour vendre les ouvrages
[
E 15
]
. La
Seconde Guerre mondiale
vient bousculer l'affaire?: Augustin est mobilise, le travail se fait plus rare. Pour pallier son manque de revenus, Auguste, decourage, accepte l'emploi d'enqueteur a la police administrative de la ville qui lui est propose par un adjoint au maire de Nantes. Il exerce en continu de 1942 a 1946, en etant egalement engage dans la
defense passive
[
E 16
]
.
Augustin Evellin recupere le fonds de commerce en gerance libre a partir du
1
er
aout 1942. L'atelier se compose de deux brodeuses et d'un orfevre. Il se marie avec Claire Guillemet, ancienne brodeuse a l'atelier, qui prend alors en charge l'encadrement des femmes
[
E 17
]
. L'activite est toujours mauvaise du fait de l'
Occupation
?: Augustin travaille comme dessinateur pour une societe d'assurances. Auguste recupere la gerance de l'entreprise en 1944
[
E 18
]
.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la rarefaction des reconstructions d'eglises, un culte plus austere et la concurrence ne facilitent pas la marche de l'affaire d'Auguste
[
E 19
]
. Augustin, attire par une carriere militaire, est presse par ses parents et son oncle de reprendre l'affaire familiale. Auguste Evellin decede en 1947
[
E 16
]
. Augustin est alors salarie de l'entreprise, la propriete etant toujours au nom de sa mere Marguerite
[
E 20
]
. La demande en pieces d'orfevrerie etant en forte baisse, Augustin realise des pieces d'orfevrerie profane de haut standing, assiste par l'orfevre Jean Herbert, salarie de l'entreprise, et des sous-traitants. Il marque les pieces du
poincon
de son arriere-grand-pere Francois-Jean, ≪?F E?≫ entourant une
hermine
[
E 21
]
.
La situation ne s'ameliore pas pour autant, et Augustin prend alors la decision de reintegrer l'armee comme officier de reserve. Il est rappele en mai 1956 en raison des
evenements d'Algerie
, tout en restant stationne a Nantes, ce qui lui permet de s'occuper encore de l'affaire. Jean Herbert quitte la maison Evellin en juillet 1956
[
E 22
]
. Ces deux evenements achevent d'appauvrir la societe et Augustin Evellin cesse son activite d'orfevre et de commercant le 15 juillet 1958 pour integrer a nouveau l'armee francaise. Marguerite, assistee d'une vendeuse, tente de maintenir l'activite en confiant les fabrications et reparations a l'atelier de Rennes. Cela n'est cependant pas suffisant, et l'atelier nantais ferme definitivement le 24 juin 1960
[
E 22
]
.
Emile-Louis Evellin et sa femme Gabrielle s'installent en septembre 1924 dans le
centre-ville de Rennes
, reprenant ainsi un ancien projet de son pere Emile-Dominique, qui y avait fait plusieurs stages
[
Note 3
]
,
[
6
]
. L'installation est en fait une reprise, celle de la maison Vaugeois ≪?Au Sacre-cœur?≫, tenue par son beau-frere Charles Jeusset, qui l'avait lui-meme acquise en 1913
[
Note 4
]
,
[
E 3
]
.
Le magasin de Jeusset se trouve au
7, rue d'Antrain
et l’atelier au
12, passage des Carmelites
[
E 23
]
,
[
Note 5
]
. L'atelier du passage des Carmelites est reparti sur deux niveaux?: au rez-de-chaussee, l'≪?atelier des hommes?≫ et au premier etage, l'≪?atelier des femmes?≫ qui travaillent sur les broderies, ainsi que des decorations militaires et drapeaux
[
15
]
. Le personnel est alors modeste?: un orfevre, une brodeuse et deux vendeuses
[
E 23
]
.
Bien que Charles Jeusset souhaite se debarrasser de cette activite
[
E 23
]
, lui et Emile-Louis travaillent en tant que fabricants d'ornements religieux, signant un temps de leurs deux noms
[
16
]
. Ils ont alors le titre de ≪?fournisseurs de l’archeveche?≫
[
P 1
]
.
Emile Evellin reprend seul l'affaire a une date inconnue, son
poincon
est alors un losange horizontal incluant les lettres ≪?E E?≫ separees par une
moucheture d'hermine
. Ce poincon se retrouve en decoration de ses
ecrins
, associe a la mention
≪?MAISON E.EVELLIN / Rennes 7. Rue d'Antrain?≫
[
P 2
]
. Emile-Louis rachete a Vaugeois l'immeuble de l'atelier du passage des Carmelites en 1930
[
E 24
]
. La liquidation de la societe Evellin Freres, associee aux difficultes de paiement de la part des religieux et a une sous-facturation du travail par Emile-Louis, rendent difficile la gestion
[
E 25
]
.
Les annees 1930 voient une uniformisation des productions, suivant les canons parisiens. Cependant, les productions de la maison Evellin se distinguent par
≪?un niveau de qualite d'execution et une reelle originalite de conception?≫
, qui reste cependant marginal face au marche
[
RV 1
]
. Les ventes portent sur de nombreux produits tels que chasubles,
dais
,
soieries
, bannieres, drapes et tentures mortuaires, catafalques, statues, chemins de croix, christs en fonte pour calvaires, electrification et transformation de lustres, etc
[
17
]
. En 1934, trois orfevres et cinq brodeuses travaillent a l'atelier et, au magasin, une vendeuse en plus des membres de la famille
[
E 26
]
,
[
E 25
]
.
La sante d'Emile-Louis l'incite a preparer sa succession
[
E 27
]
?: a partir de 1935, il forme son fils Francois a prospecter les clients, mais ce dernier prefere les etudes juridiques et quitte l'affaire en 1937. Son frere Emile-Frederic travaille a la boutique entre 1937 et 1939 puis entre 1941 et 1942, tout en suivant des cours de beaux-arts et d'art religieux
[
E 28
]
, mais son mariage en 1942 provoque son depart
[
E 27
]
.
La guerre met a mal l'affaire?: il n'y a plus de constructions et d'equipement d'eglises, les hommes ont tous ete mobilises, et seuls des travaux de restauration ou de broderie d'insignes militaires sur ordre imperatif de l'occupant ont lieu
[
E 29
]
. A la
Liberation
, malgre les
bombardements sur le centre-ville
de Rennes, l'ensemble de l'activite a ete epargnee et permet une reprise rapide. Jean-Louis Evellin, mobilise pour l'
occupation de l'Allemagne
, revient a la demande de son pere
[
E 30
]
. Ce dernier est malade et ne peut plus travailler?: le nombre de ses creations se reduit a partir de 1947-1948. A partir de 1950, Jean-Louis a la responsabilite des ateliers, prospecte un revendeur a
Brest
et dessine de nombreuses pieces qui satisfont ses parents
[
E 31
]
.
Emile-Louis fait valoir ses droits a la retraite le
1
er
avril 1956, mais reste le gerant legal de l'affaire?; Gabrielle le represente au magasin
[
E 32
]
, assistee par ses filles jusqu'a leur mariage respectif
[
E 33
]
. La simplification des objets du culte, premisse du
concile de Vatican II
, bouleverse les habitudes de conception et de fabrication (moins de broderies) et pese sur les etageres ou des objets passes de mode constituent un
stock mort
[
E 33
]
. La fabrication de bronzes et de lustrerie augmente, ce qui amene Jean-Louis a se questionner sur un changement de cap pour aller vers une diversification de l'activite?: conservation des objets de culte et de piete, mais une ouverture vers l'orfevrerie civile, l'
argenterie
et les cadeaux
[
E 33
]
. Apres de nombreuses tergiversations de la part de ses parents, Jean-Louis obtient le 29 mars 1957 l'atelier du 12 passage des Carmelites et la clientele professionnelle, le magasin et les clients prives restant a ses parents. En avril 1957, Jean-Louis s'inscrit au registre des metiers et fait
insculper
son poincon de maitre
[
E 33
]
.
En 1960, la sante de Gabrielle se deteriore. Jean-Louis vient alors aider au magasin pour la vente et la comptabilite. Il n'intervient plus a l'atelier que pour la conception des pieces
[
E 34
]
. A la fermeture de l'atelier de Nantes, il beneficie de l'outillage
[
E 35
]
?: il ne reste alors plus que l'affaire rennaise.
Situation contemporaine
modifier
Les decisions du
concile de Vatican II
influencent directement l'activite des ateliers
[
E 36
]
,
[
11
]
?: du fait de la disparition des ornements de la
liturgie catholique
, l’atelier de broderie ferme en 1967 au depart en retraite de la derniere brodeuse et le revendeur de Brest cesse son activite la meme annee a cause de la baisse significative des ventes.
Le 19 novembre 1967, compte tenu des bilans et afin de simplifier la gestion de l'atelier et de la boutique alors separes, l'affaire devient la societe en nom commun ≪?Evellin Pere et Fils?≫, geree par Jean-Louis
[
E 37
]
. L'atelier, dernier grand fabricant d'orfevrerie de
Haute-Bretagne
[
RV 1
]
, commence alors a se specialiser dans la
restauration
d'orfevrerie
[
E 36
]
. La boutique commercialise des lustres et de l'orfevrerie de grandes marques
[
18
]
. Christophe, fils de Jean-Louis, commence sa formation a la boutique et a l'atelier en 1980
[
11
]
.
Jean-Louis passe la main en 1992 a son fils Christophe
[
19
]
,
[
20
]
. Apres la fermeture du magasin d'orfevrerie et d'
arts de la table
de la rue d'Antrain en 2002, Christophe exerce aujourd'hui sous le nom
≪?Evellin Orfevre?≫
[
20
]
toujours dans l'atelier du passage des Carmelites
[
2
]
. Il est assiste depuis 30 ans par Pierre-Ange Barbedor
[
11
]
,
[
21
]
.
La clientele de l'entreprise est composee pour 75 a 80?% de particuliers
[
2
]
, pour le reste des
directions regionales des affaires culturelles
des regions de l'Ouest de la France et des paroisses
[
19
]
.
Francois Evellin
modifier
Parmi les realisations de Francois Evellin, on notera?:
- les dix lustres a gaz ≪?modele
XV
e
?siecle?≫ en bronze dore, destines a la nef de la
cathedrale de Nantes
, commandes le 4 janvier 1869 et livres en 1870 pour un total de 15?000?francs
[
4
]
. La sante de Francois n'etant pas tres bonne, il est probable que ce soit son fils Emile-Dominique qui ait realise ces lustres
[
4
]
. Ces lustres sont classes en 1994 au titre objet des
monuments historiques
[
P 3
]
?;
- la
crosse
de
Felix Fournier
,
eveque de Nantes
(argent repousse, argent moule, partiellement dore?; emaux, verres et pierres), livree en 1870, classee en 1982 au titre objet des monuments historiques
[
P 4
]
,
[
M 5
]
.
D'autres pieces sont conservees dans divers
tresors d'eglise
[
P 5
]
.
L'activite de Francois, Dominique-Joseph, Emile-Dominique et Marie Louis Evellin se retrouve dans de nombreux tresors d'eglises de l'ouest de la France, tant en fabrication de bronzes, d'orfevrerie, d'ornements religieux ou en tant que marchands
[
P 6
]
. Il n'est cependant pas possible de distinguer les realisations de chacun
[
M 3
]
,
[
M 4
]
.
Une patene, realisee a la charniere des
XIX
e
et
XX
e
?siecles appartenant a l'
eglise Saint-Pierre de Langon
est attribuee aux freres. Elle est inscrite au titre d'objet des
monuments historiques
le 5 janvier 1983
[
22
]
.
L'atelier de Nantes livre en 1889 une banniere de procession pour l'
eglise Saint-Armel de Ploermel
. Elle est inscrite au titre d'objet des
monuments historiques
le 10 juillet 1981
[
23
]
.
Auguste Evellin fabrique l'orfevrerie de l'
eglise Notre-Dame d'Avon-les-Roches
[
P 7
]
.
L'atelier de Nantes livre en 1931 un
ornement liturgique
brode a l'eglise Saint-Leger de
Joue-sur-Erdre
, compose d'une
chasuble
, deux
etoles
, un
manipule
, une
dalmatique
, un
voile de calice
, une bourse de
corporal
et une
tunique
. Cet ensemble est classe au titre d'objet des monuments historiques le 11 septembre 2006
[
P 8
]
.
Augustin Evellin
modifier
Vers 1950, Augustin Evellin realise la chapelle du paquebot
Liberte
[
E 20
]
.
Associe a Charles Jeusset, Emile Evellin co-signe quelques realisations d'orfevrerie et d'ornements liturgiques
[
P 9
]
. L'atelier Evellin-Jeusset realise ainsi plusieurs œuvres protegees au titre des monuments historiques?:
Emile-Louis Evellin
modifier
Apres le depart de Charles Jeusset, Emile Evellin realise de nombreux ouvrages d'orfevrerie, ainsi que le dessin pour de nombreuses pieces de broderie. On notera la porte de tabernacle de la chapelle de l'
Exposition universelle de Paris
en 1937
[
E 28
]
ou la banniere de Notre-Dame de Pitie et du Bienheureux Charles de Blois, realisee pour la paroisse de
La Roche-Derrien
en 1944
[
E 38
]
.
Il livre en 1937 deux couronnes de statues de la Vierge a l'Enfant pour la
Basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de La Guerche-de-Bretagne
, inscrites au titre objet des
monuments historiques
le 4 novembre 1981
[
26
]
. C'est a-priori a cette epoque que l'atelier de Rennes livre une porte de tabernacle pour le maitre-autel datant du debut du
XVIII
e
?siecle
de l'
eglise Notre-Dame de Parthenay-de-Bretagne
. L'autel avec sa porte de tabernacle est inscrit au titre d'objet des
monuments historiques
le 8 mars 2013
[
27
]
.
Il realise les bronzes pour l'
eglise Sainte-Therese
a
Rennes
, sous la direction de
Hyacinthe Perrin
[
11
]
et, pour cette meme eglise, un calice en argent, argent dore et ivoire, inscrit au titre objet des monuments historiques le 10 janvier 2001
[
28
]
.
Comme pour son pere et son oncle, on retrouve le nom d'Emile Evellin associe a de nombreuses pieces, qu'elles aient ete fabriquees, brodees ou tout simplement vendues
[
P 10
]
.
Emile-Louis Evellin est membre de la societe archeologique de Nantes et de Loire-Inferieure (a partir de 1921), puis de celle d'Ille-et-Vilaine (a partir de 1925, secretaire general a partir de 1932) et
conseiller prud'homme
au conseil de Rennes a partir de 1932 (president a partir de 1939)
[
E 26
]
.
Jean-Louis Evellin
modifier
Apres les changements intervenus a l'epoque de sa periode active, Jean-Louis Evellin realise essentiellement des travaux de restauration.
On notera la creation d'un
ostensoir
en argent massif, decoupe et repousse, orne de pierres precieuses et semi-precieuses
[
P 11
]
.
-
Ciboire
a coupe et couvercle en argent massif, pied en metal argente, nœud en ivoire. Realise en 1962.
-
Ostensoir en argent massif, realise par Jean-Louis Evellin, orne d'un bijou en
saphir
et
diamants
representant le
Saint-Esprit
.
Christophe Evellin
modifier
Christophe Evellin realise essentiellement des travaux de restauration. On notera cependant une fabrication en 2011?: le
reliquaire
pour le maitre-autel de la
basilique Saint-Sauveur de Rennes
[
29
]
.
En 1996, il restaure le calice de
monseigneur Dondel de Kergonano
et sa patene. L'objet, classe au titre objet des monuments historiques le
, voit son nœud ressoude, des emaux sertis a nouveau et la dorure reprise
[
P 12
]
.
En 2003, il procede a la restauration de l'orfevrerie de l'
eglise Sainte-Therese
a
Rennes
, realisee par son grand-pere, restauree par son pere et abimee lors de l'incendie de l'eglise
[
11
]
,
[
15
]
,
[
30
]
.
En 2006, Christophe Evellin œuvre a la restauration de la plupart des pieces presentees lors de l’exposition
D'Hommes et d'argent
qui se tient en 2006-2007 au
Musee de Bretagne
[
RV 2
]
.
L'annee 2013 voit le nettoyage et la restauration des pieces du
tresor de Saint-Jean-du-Doigt
[
31
]
, reconnu par les specialistes comme etant l'un des plus beaux ensembles d'orfevrerie de Bretagne.
En 2014, un important chantier porte sur la restauration des 23?lustres et 14?
candelabres
de la
cathedrale de Rennes
[
21
]
,
[
19
]
.
En 2019, restauration du tresor de l'
eglise Saint-Malo de Dinan
[
32
]
.
Christophe Evellin est egalement formateur en orfevrerie
[
33
]
.