Will Battin nait en Lorraine et grandit a Esch-sur-Alzette vers 1918. Tres tot, il commence a s’interesser a la musique, aux arts et a la litterature. Comme son camarade de classe et ami de longue date Rene Deltgen, Will Battin se produit sur scene au theatre du Katholischer Junglingsverein, sous la direction de
Joseph Hurt
. Apres avoir passe son baccalaureat a l’Ecole industrielle et commerciale d’Esch-sur-Alzette, il entame des etudes de piano au Conservatoire de musique de Liege, mais doit les abandonner prematurement pour des raisons financieres. Il travaille alors dans le secteur de la chaussure et dirige notamment, a partir de 1935, la filiale de Bata dans la ville de Luxembourg. En 1954, il integre le service linguistique du Conseil des ministres de la Communaute europeenne du charbon et de l’acier (CECA). En 1965, il demenage a Bruxelles. Will Battin a fait partie du cercle des intellectuels impliques dans
Les Cahiers luxembourgeois
, entre autres comme membre du comite de redaction de 1948 a 1950. Il a entretenu des relations amicales avec
Alphonse Arend
,
Emil Marx
et
Joseph-Emile Muller
.
Les recits de Will Battin, souvent marques par sa propre histoire et celle de sa famille, paraissent dans les annees 1930 dans les publications de l’Association pour l’education populaire d’Esch-sur-Alzette ainsi que dans les periodiques
Tribune
,
Neuer Luxemburger Kalender
,
Neue Zeit
et
Les Cahiers luxembourgeois
. Ces recits ont pour cadre le monde des petites gens et analysent le role de l’artiste dans la societe. Ce dernier sujet est aussi au centre d’un long recit historique de Will Battin, intitule
Die Fusswaschung
et consacre a l’evolution de Pieter Breughel l’Ancien, devenu peintre du peuple. Ce recit est publie dans le premier numero d’apres-guerre des
Cahiers luxembourgeois
. Un roman historique consacre a Friedrich von Spee et un drame de guerre qui portait le titre de travail
Die Schussel der Armen
sont restes inacheves. Will Battin a ecrit en outre des poemes et des critiques musicales.