La cour d’appel de Paris a confirme mardi l’inculpation pour « complicite d’assassinat » de Mohammed Ziane Hasseni, diplomate algerien soupconne d’avoir commandite le meurtre de l’opposant Ali Mecili en 1987 a Paris, a-t-on appris de sources proches du dossier.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris « n’a pas annule la mise en examen (inculpation, NDLR) ni le controle judiciaire » impose a M. Hasseni, a indique a l’AFP Me Antoine Comte, avocat d’Annie Mecili, la veuve de M. Mecili.
« Nous sommes heureux que l’instruction de ce dossier puisse continuer », a-t-il ajoute.
Le parquet general avait requis le non-lieu dans cette affaire.
« Je voudrais exprimer ma tres profonde deception, d’autant plus qu’il est rarissime que le parquet general se joigne a une demande de la defense et soit balaye comme ca », a pour sa part indique a l’AFP l’avocat de M. Hasseni, Me Jean-Louis Pelletier.
Me Pelletier a precise qu’il allait former un pourvoi en cassation pour obtenir l’annulation de l’inculpation et du controle judiciaire impose a son client.
Vise par un mandat d’arret international emis en decembre 2007 par la justice francaise, M. Hasseni, responsable du protocole au ministere algerien des Affaires etrangeres, avait interpelle le 14 aout a l’aeroport de Marseille (sud-est de la France).
Il avait ete inculpe le lendemain a Paris pour « complicite d’assassinat » et laisse libre sous controle judiciaire.
Ce controle judiciaire interdit a M. Hasseni, qui affirme etre victime d’une homonymie, de quitter le territoire francais et lui impose de se presenter une fois par semaine dans un commissariat.
Ali Mecili, 47 ans, opposant algerien exile en France en 1965, avait ete assassine par balles le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble a Paris.
AFP