Tout juste diplome de la Parsons School of Design de New York, Joel Schumacher entre rapidement dans le monde artistique en devenant costumier, notamment sur des productions de Herbert Ross et Woody Allen. S'il s'exerce a la mise en chantier de longs metrages en signant quelques spots publicitaires et en ecrivant des scenarios de telefilms et de comedies musicales, il se lance veritablement dans le grand bain en 1981 en realisant le film 'The Incredible Shrinking Man'. Si la comedie 'St. Elmo's Fire' en 1985 et le film fantastique 'Generation perdue' deux ans plus tard ne passent pas inapercus, ils permettent surtout a Schumacher de demontrer ses capacites a gerer un projet. La recompense des studios vient en 1990 puisqu'on offre au cineaste de diriger Julia Roberts dans 'L'Experience interdite'. S'ouvre alors la periode faste du realisateur new-yorkais. A la demande personnelle de Michael Douglas, il se charge en 1993 de la mise en scene du marquant 'Chute libre' avant de realiser dans la foulee les blockbusters 'Le Client', 'Batman Forever', 'Le Droit de tuer ?' et 'Batman et Robin'. Ce dernier, veritable naufrage tant commercial qu'artistique, ne l'empeche pas de livrer en 1999 puis en 2001 deux films puissants, '8MM' puis 'Tigerland'. A l'oree des annees 2000, Joel Schumacher est plus que jamais un realisateur destabilisant, chantre d'un pathos exalte, alternant bides retentissants et films plus maitrises. Et il ne deroge plus a la regle. 'Bad Company' en 2002 puis 'Le Fantome de l'Opera' en 2005 sont au mieux boudes, au pire railles. 'Phone Game', en 2003', huis-clos etonnamment bien huile, interpelle. Moins souvent aux manettes de films a gros budgets, la sortie du 'Nombre 23' voit Joel Schumacher revenir en conquerant des salles obscures.