Les cinephiles se rappellent son plaisant duo avec Clark Gable, que Claudette Colbert faisait chavirer en pyjama d’homme raye. Fille d’un boulanger ayant decide de tenter sa chance, la jeune Claudette se destine a la couture tout en frequentant des cours de theatre amateur. C’est par hasard qu’elle debute a Broadway en 1923, dans le film ‘The Wild Wescott?‘, qui lui ouvre les portes de la Paramount pour jouer dans ‘For the Love of Mike’ en 1927. Helas, ce premier film est un echec et il lui faut attendre d’etre dirigee par Cecile B.DeMille dans ‘Le Signe de la croix’ ou elle se glisse avec volupte dans un bain au lait d’ainesse. Mais c’est en 1932 que sa beaute pure eclate dans ‘Cleopatre’. Claudette Colbert accede alors au rang de star, si bien qu’elle peut se mesurer au “King” d’Hollywood, Clark Gable, dans ‘New York-Miami’ en 1934. Femme exigeante et ambitieuse, elle garde un controle absolu de son image et reste a l’affut des scenarios. Recompensee par l’Oscar de la meilleure actrice en 1935, elle tourne ensuite une bluette sentimentale, ‘Images de la vie’, puis revient dans ‘A Wondeful World’ aupres de James Stewart avant de jouer dans ‘Le Dernier des Mohicans’, puis d’incarner une princesse russe se faisant passer pour une soubrette dans ‘Tovarich’. Capable de passer du drame a la comedie, elle incarne une femme farfelue dans ‘Madame et ses flirts’ en 1942… Sacha Guitry l’engage pour jouer Mme de Montespan dans son ‘Si Versailles m’etait conte’ en 1954, dernier film prestigieux auquel elle participe. Apres avoir tourne pour un documentaire lui etant consacre et un autre en hommage a Frank Capra, sa carriere ne resiste pas au cinema de la Nouvelle Vague. Claudette Colbert se retire dans sa plantation de Speightown, ou elle s’eteint avec l’elegance propre aux grandes stars.